PETITION CONTRE LE MONOPOLE DE LA SECURITE SOCIALE

mercredi, mai 28, 2008

AU SEIN MêME DE NOS RANGS



La lecture de l'éditorial de Bernard KELLER dans la feuille de choux HUVEAUX m'inspire la réflexion suivante : Entre les médecins qui se prennent pour des syndicalistes, ceux qui se prennent pour des experts et ceux qui se prennent pour des journalistes, on a l'impression que les pires ennemis du corps médical se trouvent dans leurs rangs...

A chaque fois que les médecins sont mis en accusation fut-ce à tort, par l'Etat ou la populace désinformée, il se trouve toujours dans les rangs médicaux un ou plusieurs couillons atteints du syndrome de Stockholm pour en rajouter une couche.. Vous l'avez sans doute remarqué... La communication du corps médical se fait par le biais d'une bande d'imbéciles qui s'ingénient à marquer des buts contre leur camp, que ce soit sur la prétendue dérive des dépenses de santé (par rapport à quoi?) Ou sur les prétendus dépassements d'honoraires (par rapport à quoi?) il y a toujours un débile pour faire chorus avec la tutelle ou avec le ministère en mal de Sécu...

C'est une constante de la part d'une fraction du corps médical que de se présenter comme "on" veut le représenter..

Je suis en Secteur 1 ET JE LE REGRETTE AMEREMENT.
Mes confrères anesthésistes du secteur 2 travaillent beaucoup plus sereinement avec les moyens d'embaucher plus d'IADE que moi. Présenter les problèmes du financement des dépenses de santé à travers des prismes volontairement déformants comme celui des dépassements d'honoraires est de la malhonnêteté intellectuelle, pure à moins que ce soit de la connerie basique.


A la poursuite d’une lecture attentive de l'éditorial de Bruno KELLER qui n'en est pas à sa première ânerie les réflexions qui me viennent sont les suivantes :

1° Les dépassements d'honoraires sont consécutifs à un désengagement progressif de l'assurance maladie dans le domaine des remboursements. Si l'assurance maladie avait tenu ses promesses en terme de revalorisations les dépassements seraient certainement moins importants.

2° L'assurance maladie donne depuis 30 ans à la population une fausse idée du coût de la santé qui est en fait financé par le déficit public. Tout se passe en fait comme si la santé était une activité éternellement subventionnée sans moyens propres. Donner une fausse idée des prix pour la santé, l'électricité, le gaz, l'eau, ou les transports, ne peut pas entretenir l'illusion éternellement.

3° Le "patacaisse' orienté sur le dépassements d'honoraires est fait pour donner à penser à la population que tous les médecins qui pratiquent des dépassements en abusent ce qui est faux.
D'autres font "chauffer" les cartes vitales dans les maisons de retraites sans déclencher la moindre émotion et sur le dos de la collectivité. L'information donnée sur les honoraires des médecins est de nature stalinienne.

4° Les honoraires des praticiens français restent parmi les plus bas des pays dits développés. Cherchez des anesthésies à 48 euro en S1 ailleurs qu'en France.....

5° Parmi toutes les activités, seule l'activité médicale semble être un dû et naître d'une manne céleste permettant la gratuité, alors que les sommes consacrées aux loisirs et aux déplacements ne semblent pas poser autant de problème à la population même en temps de crise ( les CMU achètent des montures de lunettes DIOR en se plaignant de mauvais remboursement des verres...).

Il y a à la base de ce comportement un conditionnement pervers dont l'assurance maladie dite solidaire sans qu'on sache exactement de qui ( des syndicats gestionnaires ? Ou de la population ? ) est directement responsable.

6° On ne peut pas dire en même temps que les dépassements d'honoraires freinent l'accès aux soins et dire que le nombre des actes augmente trop vite... que serait-ce sans les dépassements? ....
.
7° Tout ce qui est dit et fait depuis trente ans en matière de réforme d'assurance maladie ne vise qu’à maintenir un système de financement directement issu d'idées collectivistes totalement obsolètes qui échouent partout.

8° Si l'information sur les prix des honoraires est effectivement un devoir, la concurrence en matière d'assurance maladie est devenue une nécessité et les nécessaires augmentation des ressources allouées à la santé doit être enfin une notion admise.

9° La vérité doit être dite à la population sur les prix de tout ce qu'elle a tendance à considérer comme un droit ou comme issu d'une manne sociale dont on feint d'ignorer la provenance.

10° Si l'information sur les prix est un devoir et l'affichage des honoraires parfaitement souhaitable, la notion de devis telle qu’elle a été présentée est non seulement stupide mais dangereuse ; ET TOTALEMENT INCOMPATIBLE AVEC UNE ACTIVITE NON MARCHANDE.

La disparition de la notion d'honoraire au profit de la rémunération d'une prestation n'est pas favorable aux malades.

11° Enfin quand on établit un devis on s'entend sur la fin des "travaux". Qui établira la fin des "travaux" médicaux' sur monsieur Jihaidroit, sur quelle base ? Qui "réceptionnera le chantier? » Hein? Je vous le demande. !

12°Aux chiottes les devis médicaux et ceux qui les préconisent car ils sont inutiles et dangereux.

En conclusion :

Ce n'est pas la médecine, ni les médecins, ni les malades qu'il faut changer mais l'assurance maladie de grand –papa.

On aimerait que B. Keller le dise de temps en temps...
Dans un pays dit solidaire ou tout finit par devenir plus cher qu'ailleurs et ou les salariés et les professionnels sont moins bien payés qu'ailleurs il paraît urgent de s'opposer avec vigueur aux imbéciles, partisans du statu-quo social et assurantielle... en échec

JFH
FMB

jeudi, mai 22, 2008

GRACE A LA SECU : DEUX VIES !



Dans la série des gadgets sociaux à la con supposés améliorer le sort des assurés-assujettis-sociaux, je vous laisse trouver la place des devis médicaux... Sans même revenir sur la notion même de devis totalement incompatible avec une activité non marchande et sur l'impossibilité totale de la définition et de la mise en place objective de ces devis, je pense qu'il s'agit une nouvelle fois pour la CNAM, de détourner l'attention des mal -assurés-affiliés-assujettis -dindons-sociaux, sur les médecins-gangsters -nantis, en dédouanant leur système d'assurance maladie de merde, de toute responsabilité dans le désastre déficitaire dans lequel elle se con-plait depuis trente ans

Les médecins exercent en effet, depuis trente ans dans des conditions économiques et psychologiques déplorables, du fait de l'inadéquation des moyens mobilisables par l'assurance maladie collectivisée. Au lieu de remettre en question ce système de financement en faillite, géré sans aucune légitimité par des syndicats non représentatifs de la population, ces tenants tentent de gérer de façon autoritaire la pénurie dont le système est responsable. Aucun assureur privé ne pourrait se permettre le quart des rodomontades de la CNAM sans soulever une tempête de protestation.. Tout se passe comme si la CNAM jouissait d'une sorte d'immunité, de sainteté décrétée, qui lui permette de faire et de dire n'importe quoi.. ses barons agissent comme s'ils étaient inattaquables et assermentés... en s'auto-déclarant une nouvelle fois comme les défenseurs ultimes des malades face au prétendu manque de tact et de mesure des praticiens, les barons de la CNAM abusent une fois de plus de leur statut et du monopole débile de leur système tout en continuant OBJECTIVEMENT à nuire économiquement à l'ensemble de la population qui n'a pas conscience du coût réel de son modèle social et de l'appauvrissement qui en résulte pour les travailleurs d'aujourd'hui et de demain...
A une période où les prix flambent la CNAM qui s'est désengagée en matière de prix depuis longtemps, prétend maintenir des tarifs d'honoraires d'il y a quinze ans.. lesquels ne suffiraient d'ailleurs pas, à sauver la Sécu de son inéluctable faillite

Plus le combat de ses défenseurs imbéciles apparaît comme sans espoir plus ils mettent de hargne à le mener pour sauver d'une mort certaine ce dernier reliquat du collectivisme qu'on nomme encore de façon abusive "sécurité" sociale.. Cette "sécurité" sociale à crédit est depuis plusieurs décennies et même peut-être depuis sa création, un mauvais coup porté a la population qui croit en bénéficier.. De quel droit les pantins qui la dirigent peuvent -ils tirer l'audace de se présenter comme ses défenseurs? Y a t-il pire mauvaise foi et pire mauvaise action que de continuer dans ce sens? , Même Jacques ATTALI le dit... et tous les économistes non marxistes en font autant : la Sécu à la Française est un canard boiteux et un vrai boulet pour tout le monde ON NE PEUT PLUS REPORTER SUR LES GENERATIONS FUTURES LES FOLLES DEPENSES COLLECTIVES, LIEES AUX CONCEPTS SOCIAUX DEBILES DE LA FIN DU DIX-NEUVIEME SIECLE

Ce n'est pas la médecine qu'il faut changer pas plus que la consommation médicale c'est l'assurance maladie... L'épisode des devis, de la même veine minable que le dossier informatisé et que la carte vitale, est une occasion de plus de prôner la mise en place de gadgets sociaux à la con pour masquer le VRAI problème : La SECU de grand-papa dont il faut se débarrasser au plus vite et dans l'intérêt général

Cela finira par rentrer.....

JFH.
FMB

vendredi, mai 16, 2008

NOUVEAU FORMULAIRE D'ENTENTE PREALABLE


mercredi, mai 14, 2008

DURéE DU TRAVAIL EN FRANCE : UN MENSONGE D'ETAT



Je suis bien évidemment interpellé par cette analyse dont on ne peut nier la véracité des données.

Il manque à mon avis des données importantes.
On parle je pense de l'activité salariée et de l'activité des fonctionnaires. Les autres domaines professionnels, travailleurs indépendants, professions libérales, cadres et cadres supérieurs, commerçants, artisans, agriculteurs, marins pêcheurs, patrons de PE , etc. qui depuis belles lurettes ne comptent plus leurs dizaines d'heures, et sont pour la plupart bien heureux de pouvoir le faire.

Pour ma part, à titre purement anecdotique, j'ai travaillé en moyenne 72 heures par semaine, et je compte mes vacances en jours et non en semaines.

Pour ce qui concerne le secteur salarié et fonctionnaire, je pense qu'il serait nécessaire de bien différencier deux catégories:

1. Ceux pour qui le travail est directement corrélé au temps (lignée du post taylorisme, travail à chaine, etc ...)
2. De ceux pour qui la productivité est indépendante du temps de travail, la quantité de travail fait n'est pas dépendante de sa durée.

Il convient en outre et à juste titre de considérer la "productivité" et son rapport avec le temps de travail, et jusqu'à preuve du contraire il n'a jamais été démontré que travailler plus permettait d'accroitre la productivité.
Un travailleur qui exerce dans de bonnes conditions, avec intérêt, et avec un pouvoir d'achat cohérent à ses ambitions n'a rien à voir avec un travailleur déjà exténué, démotivé et gagnant peanuts, ce qui semble être déjà le cas, même avec 35 heures, dans de nombreux secteurs d'activités.

A la réflexion, le débat proposé par Monsieur Sarkosy, me semble être un débat de dupe, et purement idéologique; à l'aune d'une pensée stalinienne, à contre-courant du progrès. Il est comme d'habitude dans la pure lignée du triste populisme, agrémenté d'une politique calée sur les sondages d'opinions.

Quelle est la position des syndicats aujourd'hui si peu représentatifs ? Quelle est la position du medef, quel est l'avis de la plupart des travailleurs ???

De quel droit l'état légifère le temps de travail maximum ? Lorsque l'on sait aujourd'hui qu'un seul boulot ne suffit plus, qu'un seul salaire est induffisant dans un ménage et que nous avons le plus fort taux de travail chez nos compagnes ?

L'Ifrap souhaite une augmentation du nombre des grandes entreprises "familiales" de manière à créer des emplois pérennes. Qui l'entend ?
Les toutes petites entreprises de moins de 10 salariés sont exangues, pour quoi ?

Les charges sociales sont devenues pour tous, aujourd'hui, la quadrature d'un cercle infernal, où tous sont perdants-perdants, bien portants comme malades, travailleurs comme chômeurs, actifs comme retraités, familles nombreuses comme familles monoparentales.

Notre chères SECU est un abime de sottises, grande pourvoyeuse de pauvreté, elle flirte depuis dix avec la grande délinquance.

C'est ces problèmes que j'aimerais voir étudiés par le président Sarkosy, et non des thèses aussi réductrices et aussi idéologiquement abscons que "travailler plus pour gagner plus.

Merci de m'avoir lu,

Franck Bailly

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Durée du travail en France : un mensonge d'Etat

"La France ne travaille pas assez ! Il n'y a qu'un moyen de relancer la croissance et d'augmenter le pouvoir d'achat : travailler plus ! Par rapport à nos voisins, nous sommes le pays qui travaille le moins, il faut que ça change !" Voilà le message dont nous rebat les oreilles avec un bel ensemble la majorité présidentielle, à commencer par Sarkozy lui-même. Or c'est grossièrement faux. Merci à Léon Mercadet, journaliste à La matinale de Canal +, d'avoir rétabli les faits dans sa chronique d'hier, titrée La France bosse fort ! Pour remettre les choses à leur place, il suffit de consulter les chiffres 2006 d'Eurostat, le très officiel Office statistique des Communautés européennes, que la chaîne à péage présente on ne peut plus clairement, reprenant un tableau paru dans l'excellente revue Alternatives économiques :

Dans l'ordre croissant en nombre d'heures travaillées par semaine, on trouve d'abord les Pays-Bas puis la Norvège, le Danemark, l'Allemagne, l'Irlande, la Suède, la Belgique, le Royaume-Uni et la Finlande. Vient ensuite la moyenne européenne, à 37,9 heures. Le premier pays à travailler plus que ladite moyenne, de justesse (38h tout rond) est la France. Viennent derrière l'Italie, la Lituanie, le Portugal, l'Espagne, l'Estonie, la Croatie, la Slovénie... Les plus gros travailleurs sont enfin les Bulgares, Lettons, Tchèques et Grecs (42,7 heures). Le tableau ci-dessus concerne la durée hebdomadaire mais on observe la même chose en se basant sur la durée annuelle, qui prend en compte vacances et jours fériés : elle est en France de 1545 heures, contre 1445 en Allemagne, 1499 au Danemark, les Pays-Bas étant le pays où l'on travaille le moins avec 1340 heures. "Il y a un truc très très frappant, observe Léon Mercadet, c'est que les pays où l'on travaille le moins sont les plus avancés, les plus performants économiquement et socialement." "Ca alors !", s'exclame le présentateur de l'émission, Bruce Toussaint. "A l'inverse, poursuit son chroniqueur, si on va en bas de classement, on s'aperçoit que les cancres sont (...) ceux dont le PIB par habitant est le plus faible. Tout se passe comme si plus on est un pays moderne, plus on est un pays économiquement performant, moins on travaille ! Allez savoir pourquoi, mais moins l'on travaille et plus le PIB par habitant est élevé, c'est comme ça que ça se passe en Europe. Alors quand les ministres et les porte-paroles du gouvernement nous répètent que nous ne travaillons pas assez, je me pose la question : est-ce ignorance ou est-ce mensonge délibéré ? En tout cas, c'est de l'idéologie, ce n'est pas des faits. J'ai quand même l'impression qu'on nous répète ça dans l'espoir qu'un mensonge cent fois répété devienne une vérité. Alors dans quel but cette distorsion des faits ? (...) Il y a une réponse évidente: c'est pour supprimer les 35h. Pourquoi supprimer les 35h ? Parce que c'est la durée légale. Ca veut dire quoi ? C'est le seuil de déclenchement des heures supplémentaires. Donc les Français travaillent déjà plus de 35h - on est à 38 - mais si on fait sauter les 35h, on n'a plus besoin de payer entre 35 et 38 au tarif des heures supplémentaires."

C'était hier matin en clair, entre 7h 10 et 7h 20 : un grand moment de vérité à la télévision, qui laissait éclater en plein jour toute l'imposture de nos gouvernants. Mais rassurez-vous, rien ne changera et cette droite menteuse continuera inlassablement à ressasser l'ineptie que les Français ne travailleraient pas assez. Quelqu'un dans l'opposition pour lui balancer les chiffres à la face, comme Léon Mercadet ce matin-là sur Canal + ?


http://olivierbonnet.canalblog.com/archives/2008/05/13/9158795.html
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