PETITION CONTRE LE MONOPOLE DE LA SECURITE SOCIALE

mercredi, décembre 10, 2008

A LA REFLEXION


J'ai beaucoup apprécié votre éditorial du panorama du médecin qui met l'accent sur l'inadéquation voire l'antinomie existant entre l'exercice libéral de la médecine et un système de financement des soins d'inspiration collectiviste

Ceci étant dit, pourquoi répéter systématiquement des phrases toutes faites sur "l'inextricable problème des dépassements non maîtrisés des honoraires" et, sur " l'inégalité d'accès aux soins qui en découle»... on dirait du Davant...
La consommation médicale des CMU est -elle réellement entravée par les dépassements d'honoraires dont on, fait si grand cas? La prétendue inégalité devant les soins par ce biais existe-telle vraiment ailleurs que dans les discours fallacieux des politiciens et des fonctionnaires de la CNAM, ainsi que dans les discours empreints de dépendance normative de ceux qui répètent ces âneries? Je suis secteur 1 mais je témoigne de la façon la plus ferme que les chirurgiens du secteur 2 avec lesquels je travaille, preneurs des dépassements "mesurés" et n'en n'imposent pas aux CMU, notamment, et que rien ne prouve que cette catégorie de patients serait en dessous du niveau moyen de consommation médicale..

Les politiciens de tous bords croient bon de fustiger périodiquement le paiement à l'acte, pour s'apercevoir qu'introduire une part de paiement à l'acte chez les médecins salariés serait finalement une bonne chose pour les inciter à travailler... En résumé : les médecins libéraux feraient trop d'actes parce qu'ils sont payés à l'acte et les médecins salariés n'en feraient pas assez parce qu'ils ne sont pas payés à l'acte... sans commentaire
La proposition du Pr Vallencien est donc intéressante à condition d'apprécier à sa juste valeur (et comment le faire) la part forfaitaire d'une rémunération dont on est incapable de bien cerner la nature les limites et les buts effectifs.

Le problème qui est en fait posé est la disparition de la NOTION même d'honoraires à laquelle se substitue chaque jour un peu plus celle de SALARIAT de fait des médecins par l'assurance maladie...
Clarifier les concepts avant de réformer serait un premier pas...
Que reste-t-il du libéralisme médical? RIEN ou a peu près...
Que reste-il de la dévotion et du quasi-sacerdoce des médecins hospitaliers salariés? PAS GRAND CHOSE pour rester poli...
Et si les deux choses étaient liées? Et si la disparition de la notion d'honoraires et de la notion de dévouement étaient deux conséquences de la disparition du magistère médical?
Les deux catégories de médecins, salariés et libéraux vivent de plus en plus mal leur exercice... et si le problème se trouvait ailleurs qu'au sein du corps médical? A la Sécu par exemple et dans le système dit solidaire en faillite virtuelle depuis trente ans, qui ne fait que "tolérer" le libéralisme en général et le libéralisme médical en particulier?

Sans même évoquer la pollution administrative de la pensée médicale et la subordination croissante des médecins à la CNAM...
Qui veut être médecin aujourd'hui et pour quelles raisons?
Qui ne veut pas le devenir et pour quelles raisons?
Répondons à ces questions avant de penser à réformer ce qui va finir par devenir un désert...

Je vous laisse réfléchir là dessus.
Dr J-F HUET
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