PETITION CONTRE LE MONOPOLE DE LA SECURITE SOCIALE

lundi, décembre 15, 2008

LA SECU AVEC LES MÊMES BUTS ET D'AUTRES MOYENS.


Après avoir pris connaissance des positions anti-libérales de l'UFAL en ce qui concerne le financement du système de santé, j'y vois des actions, de la politique et pas beaucoup de propositions crédibles en ce qui concerne le financement du système qui fait défaut depuis trente ans..
Je n'aurais rien contre le système actuel s'il était financé de façon pérenne... où sont les propositions de financement? Qui bouche les trous depuis trente ans (100milliard d'euro de déficit cumulés)? Réponse: les emprunts contractés sur le marché de la finance internationale et qu'il va bien falloir rembourser un jour ou l'autre
C'est donc la finance internationale c'est à dire le capitalisme pur et dur qui permet à la Sécu et à son système solidaire bidon de faire illusion depuis trois décennies.
La Sécu à la Française directement inspirée par le collectivisme souffre comme le communisme de l'incompétence économique qui a entraîné son déclin et sa chute...

Le socialisme moderne est à inventer en laissant de côté les vieilles lunes collectivistes et la réunionnite UFALIENNE n'y changera rien car une addition est une addition pour tout le monde et les faits sont têtus.
Je répète que vous seriez plus utiles en définissant les critères d'accréditation pour l'assurance maladie qui seraient opposables à tout assureur, Sécu comprise, car de ce côté là il y a une absence de contrat évidente et rien ne protège les assurés contre les décisions administratives arbitraires concernant leur santé.

Le collectivisme et les vieilles lunes de 1946 ne mènent à rien qu'à la ruine et à la destruction du système dit solidaire.
Essayons de penser la protection sociale autrement c'est à dire AVEC LES MÊMES BUTS ET D'AUTRES MOYENS.

Nous allons dans le mur en croyant l'éviter.

Si pour éviter la prétendue "marchandisation" de la santé on va vers des dérives administratives qui biaisent tous les raisonnements médicaux et assujettissent toutes les prescriptions aux moyens insuffisants du système dit solidaire en faillite depuis trente ans, on tombe de charybde en scylla
Le système d'assurance collectivisé tel qu'il se présente aujourd'hui au corps médical et au patient est sans doute celui qui fait courir le plus de risque à tout le monde c'est "SOLEIL VERT" à brève échéance.
Les médecins ne sont plus le vrai centre décisionnel en matière de santé et l'Etat est incapable de défendre réellement les patients car il occupe la position INTENABLE d'assureur et d'arbitre des décisions de santé.. La séparation des pouvoirs exige qu'il n'en soit plus ainsi.. les assureurs doivent faire leur boulot et l'Etat garant de la santé publique doit faire le sien, en accréditant les assureurs maladie qui respectent un cahier des charges définis, et en récusant les autres...

La définition de ces critères d'accréditation est du ressort des associations... alors au lieu de déconner parlons d'assurance maladie et pas de politique antilibérale archéo-marxiste.; parlons de social et plus de collectivisation illusoire des moyens, parlons d'efficacité dans la prise en charge et dans le développement des structures.. allons chercher le fric là où il est vraiment et non pas où les fantasmes collectivistes le placent

Pensons la protection sociale autrement

jeudi, décembre 11, 2008

DE LA BONNE FORTUNE DES MEDECINS


Force est de reconnaître que le système de financement des dépenses de santé dit solidaire est en train de détruire petit à petit ce qu'il avait contribué à construire lorsque ses déficits étaient tolérés et considérés comme "structurant"
Contrairement à ce que certains pensent il ne faut pas sauver la sécurité sociale dans son état actuel car elle est depuis trente ans à la base de TOUS les problèmes que nous rencontrons
Ceux qui y ont vu un moyen "commode" de "solvabiliser" tous les citoyens quel que soit leur âge et quelles que soient leurs pathologies, n'ont oublié qu'un petit détail qui était de rendre le système fiable et pérenne au plan de ses moyens
Parti d'un système d'inspiration collectiviste destiné à financer une médecine "basique "à une population dont l'espérance de vie ne dépassait pas 63 ans, notre Sécu n'a pas su ou pu s'adapter à l'explosion de l'offre et de la demande médicale..
L'autre problème que rencontrent les médecins est d'ordre idéologique: il est devenu pratiquement indécent de gagner de l'argent en soignant ses concitoyens... Et ceci quel que soit le temps qu'on y passe et quel que soit l'investissement personnel auquel on ait pu consentir pour y parvenir.
Les mêmes qualificatifs de nantis sont attribués aux médecins salariés comme aux libéraux... Le salaire d'un urgentiste même si personnellement je le juge insuffisant, est considéré comme une fortune par rapport au SMIG... dans un pays où la "richesse" démarre à 2000 euro, et la ponction fiscale bien en dessous, et ou le système d'assurance maladie cumule 100 milliards d'euro de déficit, la prolétarisation de la médecine n'est pas une surprise... et elle devrait se poursuivre au gré de la déconfiture de plus en plus grande du système
Je pense que les médecins socialistes dont vous êtes, et tous les amoureux de la Sécu récoltent actuellement ce qu'ils ont semé.
Enfin je doute que tous les problèmes de l'hôpital public soient tous "solubles dans l'augmentation des moyens" il y a des services de chirurgie et d'urgence ou l'on se dit "surbooké" avec pas grand chose. Il faudrait se résoudre à ce que la paresse et l'incompétence ne soient plus des moteurs du recrutement au sein de la fonction publique et admettre que l'augmentation des moyens surviennent après des audits OBJECTIFS

J-F H

mercredi, décembre 10, 2008

A LA REFLEXION


J'ai beaucoup apprécié votre éditorial du panorama du médecin qui met l'accent sur l'inadéquation voire l'antinomie existant entre l'exercice libéral de la médecine et un système de financement des soins d'inspiration collectiviste

Ceci étant dit, pourquoi répéter systématiquement des phrases toutes faites sur "l'inextricable problème des dépassements non maîtrisés des honoraires" et, sur " l'inégalité d'accès aux soins qui en découle»... on dirait du Davant...
La consommation médicale des CMU est -elle réellement entravée par les dépassements d'honoraires dont on, fait si grand cas? La prétendue inégalité devant les soins par ce biais existe-telle vraiment ailleurs que dans les discours fallacieux des politiciens et des fonctionnaires de la CNAM, ainsi que dans les discours empreints de dépendance normative de ceux qui répètent ces âneries? Je suis secteur 1 mais je témoigne de la façon la plus ferme que les chirurgiens du secteur 2 avec lesquels je travaille, preneurs des dépassements "mesurés" et n'en n'imposent pas aux CMU, notamment, et que rien ne prouve que cette catégorie de patients serait en dessous du niveau moyen de consommation médicale..

Les politiciens de tous bords croient bon de fustiger périodiquement le paiement à l'acte, pour s'apercevoir qu'introduire une part de paiement à l'acte chez les médecins salariés serait finalement une bonne chose pour les inciter à travailler... En résumé : les médecins libéraux feraient trop d'actes parce qu'ils sont payés à l'acte et les médecins salariés n'en feraient pas assez parce qu'ils ne sont pas payés à l'acte... sans commentaire
La proposition du Pr Vallencien est donc intéressante à condition d'apprécier à sa juste valeur (et comment le faire) la part forfaitaire d'une rémunération dont on est incapable de bien cerner la nature les limites et les buts effectifs.

Le problème qui est en fait posé est la disparition de la NOTION même d'honoraires à laquelle se substitue chaque jour un peu plus celle de SALARIAT de fait des médecins par l'assurance maladie...
Clarifier les concepts avant de réformer serait un premier pas...
Que reste-t-il du libéralisme médical? RIEN ou a peu près...
Que reste-il de la dévotion et du quasi-sacerdoce des médecins hospitaliers salariés? PAS GRAND CHOSE pour rester poli...
Et si les deux choses étaient liées? Et si la disparition de la notion d'honoraires et de la notion de dévouement étaient deux conséquences de la disparition du magistère médical?
Les deux catégories de médecins, salariés et libéraux vivent de plus en plus mal leur exercice... et si le problème se trouvait ailleurs qu'au sein du corps médical? A la Sécu par exemple et dans le système dit solidaire en faillite virtuelle depuis trente ans, qui ne fait que "tolérer" le libéralisme en général et le libéralisme médical en particulier?

Sans même évoquer la pollution administrative de la pensée médicale et la subordination croissante des médecins à la CNAM...
Qui veut être médecin aujourd'hui et pour quelles raisons?
Qui ne veut pas le devenir et pour quelles raisons?
Répondons à ces questions avant de penser à réformer ce qui va finir par devenir un désert...

Je vous laisse réfléchir là dessus.
Dr J-F HUET
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