PETITION CONTRE LE MONOPOLE DE LA SECURITE SOCIALE

samedi, octobre 11, 2008

DÉFROQUONS NOUS !


Y'a quelque chose que je ne comprends pas bien dans l'argumentation de la pratique d'honoraires en fonction des différents secteurs et qui en plus me laisse à penser qu'elle prête le flanc à nos contradicteurs.

C'est la notion de temps passé pour faire correctement son boulot.

Certains S1 revendiquent le passage en Secteur 2 pour avoir le temps de faire correctement leur boulot, à ceux-là je réponds : "vous ne faites pas la médecine à laquelle vous vous êtes engagés, vous êtes en infraction avec les règles les plus élémentaires quelles soient étatiques ou ordinales".

Certains S2 justifient le montant de leurs honoraires par ce temps supplémentaire accordé à leurs patients pour faire correctement leur boulot, lorsqu'ils ne font QUE CORRECTEMENT LEUR BOULOT, ce qui devrait être le minimum quand on entend exercer dans le secteur libéral.

La réalité est que nos revendications restent principalement liées à nos légitimes revendications: avoir un revenu équivalent à celui de ceux qui pratiquent des professions demandant les mêmes compétences, les même difficultés, les mêmes enjeux, le même savoir faire et sa rareté.

Nous voulons des revenus alignés sur les autres professions libérales, en soulignant que dans les autres professions libérales, y'aurait pas mort d'hommes.

Nous pouvons à juste titre nous enorgueillir de sauver sinon chaque jour, du moins chaque semaine, la vie de nos clients, ou tout du moins la leur rendre supportable, et CELA N A PAS DE PRIX. Mais nous continuons de nous comporter comme des victimes consentantes martyres d'un persécuteur désigné, mauvaise maman sur qui nous reprochons toutes nos souffrances.

Sauf que nous ne sommes pas liés par autre chose que notre propre consentement, sans même y avoir apposé notre signature ni même avoir de contrat particulier.

C'est un peu comme l'histoire des curés qui revendiquent le droit au mariage. Rester dans le cadre mais revendiquer que l'on change les règles du cadre.

Dans cette configuration de stratégie nous n'avons aucune chance de gagner quoique ce soit, un prêtre qui souhaite se marier enlève sa soutane, il se défroque.

Alors au lieu de poursuivre inlassablement nos gémissements et lamentations en demandant à Dieux-MèreSécu de s'attrister devant notre pauvre sort ; DÉFROQUONS NOUS !
Ce sera un petit moment un peu douloureux, mais nous aurons au moins le plaisir de finir notre carrière, debout, droits dans bottes, en règle avec notre serment, et de léguer à nos enfants la médecine libérale que nous avons connu jadis.

Ainsi-soit-il

Docteur Franck Bailly
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