LE TOUT EST DE SAVOIR SI LA CARPE VA éTOUFFER OU SI LE LAPIN VA SE NOYER
Enfin un interlocuteur...
Quelques commentaires sur vos réponses et quelques précisions "cliniques"sur les causes du mal
1° Les médecins ne sont pas " ingérables», ils n'ont pas à être gérés, et surtout pas par des technocrates qui cherchent en permanence, toutes les bonnes raisons de mal faire, pour des motifs qu'ils ne veulent pas admettre
2° Si les administratifs et les médecins sont incapables d'avoir de projets communs cohérents, c'est en raison de leurs différences de cultures et de l'absence de tronc commun de leurs connaissances
Apprendre l'économie et la gestion aux étudiants en médecine, serait plus facile que d'apprendre la médecine à des fonctionnaires de la santé.. Et surtout beaucoup plus rapide.. Il faut une vie pour apprendre la médecine.. pas pour apprendre la comptabilité et la gestion
3° Je me moque d'être méchant ( d'ailleurs, je ne le suis pas tant que ça)
4° J'adhère totalement au fait que certains technocrates et certains administratifs entretiennent une jalousie morbide vis à vis du corps médical et que ceci explique une bonne partie de leurs décisions débiles dans le domaine de la santé.
5° Le fait que personne de sensé ne veuille "faire médecine" se traduit aujourd'hui de façon évidente par la "vacuité" des postes hospitaliers et des spécialités médicales totalement sinistrées, les technocrates de la santé en sont responsables, notamment parce qu'ils refusent de voir ou d'admettre les résultats des informations qu'ils ont eux-mêmes sollicitées notamment par le biais du PMSI, ils se sont, piteusement manifestés par de grossières manipulations de la CCAM V0 qu'ils avaient mis en place, pour apprécier correctement le coût des soins et la pénibilité de l'exercice médical.
Le technocrate français, est un être intelligent qui devient totalement con et inefficace, dès qu'il doit traiter de bonnes informations qui ne lui plaisent pas.
6° L'attelage hétéroclite d'une médecine libérale et d'un système de financement collectivisé d'essence anti-libérale n'a pas d'avenir De plus le système d'assurance collectivisé entretient une sorte d'ostracisme envers l'exercice libéral de la médecine en favorisant systématiquement une médecine salariée présentée comme plus vertueuse, bien qu'elle soit d'un coût social supérieur. Les idéologues de la Sécu veulent bien payer trop cher, une médecine qui corresponde à leurs "idées" ce qui n'arrange pas le problème du déficit chronique, du "machin financier" auquel ils tiennent tant
7° Le système con-ventionnel par le truchement duquel les syndicats d'obédience collectiviste ont voulu asservir le corps médical et auquel celui-ci a souscrit uniquement par esprit de lucre, est en train de causer la perte de ses con-cepteurs.. En effet, à partir de sa création tous les imbéciles de France, qu'ils appartiennent ou non aux professions médicales, se sont mis à profiter du système comme si ses moyens étaient infinis.. Aujourd'hui c'est la fin de la récréation Le système collectivisé dit solidaire a fait illusion jusqu'au moment où les déficits n'étaient plus tolérables. Et vous savez quoi? C'est maintenant !
8° Pour être cohérent, il faudra bien se résoudre à gérer la médecine libérale de façon libérale même si cela fait considérablement chier les fondamentalistes de gauche qui sont encore à la tête de l'appareil. A défaut il vaudrait mieux salarier tous les médecins et "socialiser" totalement le système
9° Si la France devient enfin libérale, ce qu'elle n'a jamais été, tout en restant sociale, ce qu'elle peine finalement à être vraiment, il faudra qu'elle invente des régulations du capitalisme que personne d'autre n'a encore inventé pour contrecarrer l'action des prédateurs et des imbéciles en tous genres qui déstabilisent n'importe quel système. Vous aurez tous noté, qu'en ce moment c'est le pays le plus libéral de la planète, qui fait le plus pour réguler le capitalisme... et ce n'est pas la première fois qu'il le fait avec succès, alors que les gouvernements français qui voulaient la rupture avec le capitalisme n'enont jamais fait le dixième.. Sauf à nationaliser connement et avec les résultats que l'on sait, le Crédit Lyonnais qui n'avaient pas besoin de l'être...
10° J'ai eu à subir des directeurs de clinique qui venaient de l'industrie et qui croyaient tout savoir en matière de santé au bout de trois mois, ils gagnaient 50.000 francs mensuels, pour ne faire que des conneries
11° J'ai eu aussi à supporter durant mes longues et fatigantes études, des chefs de services paranoïaques hospitaliers, mais aucun d'entre -eux ne m'a autant insupporté que les directeurs administratifs cités ci-dessus, avec les mandarins, j'avais au minimum un ou deux points de convergence par jour...
12° Le système d'assurance maladie collectivisé aux abois, dresse le rideau de fumée de la qualité pour dissimuler la gestion de la pénurie structurelle dont elle est elle-même responsable pour avoir bloqué depuis 60 ans tout système d'assurance maladie cohérent
13° Le système d'assurance dit solidaire met en place à l'encontre du corps médical libéral, une justice administrative de caisse dont le caractère arbitraire et approximatif, déshonore notre démocratie
14° Ce qui est dangereux et contraire à l'intérêt commun, c'est la logique propre de l'appareil politico-financier de la Sécu, qui casse tout ce qu'elle a contribué à construire lorsque ses déficit étaient tolérés.
Les 21 réformes débiles de l'assurance maladie ont TOUTES été guidées par l'obsession d'une réduction des dépenses de santé, alors qui Il n'y a qu'une seule mauvaise raison de vouloir diminuer les dépenses de santé qui est l'état calamiteux du système de financement.. En dehors de cette mauvaise raison, diminuer les dépenses de santé est non seulement inutile mais nuisible
15° A la tête des hôpitaux généraux qu'il faut privatiser, (pour les mêmes raisons que la poste...) il faut des médecins-gérants libéraux. A la tête des CHU qui doivent rester dans le secteur public, il faut des grands patrons médecins qui soient aussi des grands commis de l'Etat et qui se considèrent comme tels
16° La "camisole de force" ce sont les syndicats collectivistes, qui l'ont mise aux médecins en 1946, et qu'ils n'ont fait que resserrer tous les jours un peu plus. Dans le même temps ils ont recouvert d'une chape de plomb le libéralisme médical et l'assurance maladie privée, qu'ils ont en fait en horreur.
17° L'allégeance" obligatoire "au système-sécu ne durera pas, faute d'euro pour boucher ses déficits irréductibles, faute d'investissements suffisants pour maintenir le niveau de soins attendu par la population, et faute de masochistes pour embrasser les carrières médicales dans les conditions qu'il impose, y compris à la médecine salariée
Au total
Faire travailler des technocrates de la santé avec des thérapeutes de n'importe quel secteur; dans l'état actuel de leurs formations respectives et de leurs idéologies aux antipodes, est pratiquement impossible
"Savoir échouer à la française "c'est penser qu'on est compétent quand en fait on ne comprend rien et qu'on élude la moitié des données par idéologie ou par suivisme..
Le tout "public" est aussi débile que le "tout privé" en matière de santé, poser comme principe que l'un des secteurs, est par essence, supérieur à l'autre c'est creuser inutilement, le fossé entre les deux
La gestion capitaliste libérale du système de santé, maîtrisée et régulée par un Etat, qui, pour être libéral, ne serait pas pour autant impuissant ou aveugle, est la seule voie crédible Le tout est de savoir ce qu'on doit réguler, jusqu'où, et surtout comment
Un jour peut-être... nos technocrates devenus un peu plus médecins collaboreront plus intelligemment avec des médecins devenus un peu plus technocrates et peut-être trouveront-ils ensemble un moyen "libéral et social" de financer correctement les dépenses de santé.. En faisant abstraction des énoncés obsolètes qui servent actuellement de socle au système qui se lézarde. mais je serai certainement mort depuis longtemps Pour le moment c'est le mariage de la carpe-sécu et du lapin-médecin , Le tout est de savoir si la carpe va étouffer ou si le lapin va se noyer.. Ou qui va entraîner l'autre dans sa propre mort...
Rien ne va plus et depuis longtemps dans notre système de santé, malgré les apparences qu'il veut encore se donner, et ce n'est pas faire du mauvais esprits que de le constater. Alors on en sort de ce système de merde ou pas ? Qui est déraisonnable? Moi? Ou "les autres? »
Cordialement
Dr J-F H
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