PETITION CONTRE LE MONOPOLE DE LA SECURITE SOCIALE

vendredi, septembre 12, 2008

EN ATTENTE DE CON-TRADICTION


Bonjour,

J'adresse mes excuses par avance aux médecins de cette liste, car je vais rappeler, non sans un agacement compréhensible, quelques notions de bases dignes de figurer dans un livre intitulé "la santé pour les nuls"
Je vais tenter de mettre en exergue un certain nombre d'idées reçues et même entretenues de la santé, ainsi que la vraie nature des engagements médicaux intenables, conditionnant les "récompenses tarifaires" que la tutelle n'a d'ailleurs pas les moyens de nous accorder sauf en aggravant la déconfiture du système collectivisé dit solidaire et donc la dette publique


1° Les progrès médicaux ne diminuent pas le nombre des MALADIES
Au contraire la science aurait plutôt tendance à en découvrir de nouvelles
De plus un nombre croissant de maladie passe progressivement dans les champs de la thérapeutique

2° Les progrès médicaux ne diminuent pas le nombre des MALADES
Au contraire, comme le nombre des maladies contractées par les humains augmente avec l'âge, et compte tenu du fait que la durée de vie augmente,
Le nombre des maladies constatées augmente d'autant plus, que les progrès médicaux permettent le traitement d'un nombre croissant de maladie

3° Les progrès médicaux ne peuvent pas diminuer significativement le nombre d'erreurs médicales, sauf à maintenir l'exercice médical indéfiniment dans des domaines connus, or la caractéristique principale de la médecine c'est la recherche continue du possible avec son cortège de tâtonnements d'interrogation d'essais fructueux ou non et d'erreurs
Un système de santé qui soigne de plus en plus de malades ne peut pas faire de moins en moins d'erreur en valeur absolue et même peut-être en pourcentage
S'il est infiniment souhaitable de diminuer le pourcentage d'erreur dans les traitements et les diagnostics, on peut tout de même prévoir une augmentation de ces dernières, proportionnellement au nombre de patients et de Maladies traitées. De toute façon le niveau d'erreur zéro est impossible à atteindre Si un système complexe qui fait face à des problèmes aussi compliqués peut fonctionner avec une absence d'erreur c'est à l’Etat et aux administrations de nous montrer l'exemple

4° Les progrès médicaux ne diminuent pas sensiblement le gaspillage Un système aussi complexe que celui de la santé ne peut pas fonctionner avec un niveau de gaspillage zéro, d'abord parce que se sont souvent les erreurs, les essais, les doutes, les interrogations et non pas la dilapidation délibérée des moyens qui en sont à l'origine. Le gaspillage est proportionnel aux erreurs, aux essais aux doutes aux interrogations et celles -ci sont inévitables dans une proportion d'autant plus importante que la médecine s'attaque à des problèmes médicaux de plus en plus complexe chez un nombre croissant de patients.
L'affirmation qui veut que les gaspillages soient dus à l'ignorance et l'incompétence alliées à l'esprit de lucre des professionnels de santé relève de la manipulation Les responsables de la CNAM savent que les fraudeurs et les gaspilleurs délibérés constituent une faible minorité

5° La prévention ne diminue ni le nombre des maladies ni le nombre des malades
Au contraire, la prévention qui permet d’éviter une maladie à un moment donné, permet à une partie de la population sauvegardée de contracter ultérieurement des maladies, notamment liées à l'âge qui n'entrent pas dans son champ, et le même phénomène se reproduit indéfiniment de sorte que plus on sauve de malades par les progrès médicaux et la prévention plus il a en a finalement à traiter
la prévention comme tout progrès médical augmente in fine le nombre des patients à traiter... et donc les dépenses en plus de son coût spécifique

6° La iatrogénicité ne peut pas être abaissée au-dessous d'un certain seuil. En effet, le temps que l'on comprenne, que l'on éradique ou que l'on prévienne des effets iatrogènes d'un traitement on met en oeuvre un grand nombre de thérapeutiques dont on ignore les effets iatrogènes. La iatrogénicité au taux zéro est aussi improbable que le risque zéro


Au total:
Contrairement à ce que la majorité de la population peut croire ou attendre, si la médecine soigne de plus en plus efficacement, elle ne diminue pas le nombre des malades, elle ne fait qu'augmenter le nombre des survivants, pour un coût qui ne peut que s'accroître dans des proportions importantes celui-ci s'avère depuis trois décennies au moins, totalement en dehors des possibilités du financement collectivisé, défini dans les énoncés de base de notre modèle social. La lutte contre les prétendus dérapages annuels, par rapports aux moyens définis par l'ONDAM est donc de nature purement incantatoire.
Les discours des ministres de la santé et de la Cour des Comptes les concernant, sont de la même veine et sont destinés à obtenir des effets d'annonces momentanés au sein des populations, afin d'obtenir un freinage minimal et à court terme des dépenses de santé. Pouvoir dire qu'on a réussi à diminuer les dépenses de santé étant un des arguments stupides régulièrement utilisé en campagne électorale
Enfin ignorer les faits rappelés ci-dessus dans le seul but de maintenir un système d'assurance défaillant est une attitude irresponsable et dangereuse.
Le seul moyen qu'auraient les technocrates de la santé pour réduire significativement les dépenses de santé serait purement et simplement d'empêcher les populations de se soigner, de freiner le progrès médical et même la prévention des maladies
Comme le dit Jacques Attali conseiller attitré permanent de tout le monde politique et estampillé droite ou gauche, selon le sens de la lecture de ses écrits, les systèmes d'assurance vont prendre une dimension cruciale dans l'avenir, en particulier dans le domaine de la santé
La donne actuelle en matière de santé INTERDIT de rester figé sur des énoncés périmés dans ce domaine, fussent-ils à prétention solidaire

Comme les pays ex-communistes notre système de protection sociale et d'assurance maladie vit actuellement une période de transition que l'on pourrait qualifier de post collectiviste, avec tout ce que cela comporte de doutes et d'interrogations anxieuses. La peur, syndicalement et politiquement entretenue, d'un vide social sidéral "d'après Sécu" s'apparente à la crainte d'un désert froid post nucléaire... Dans ce contexte, les faux prophètes de la solidarité ont beau jeu d'attiser les craintes et de faire croire à une apocalypse sociale de type libéral, supposée se produire après leur éviction... et l'avènement d'un système d'assurance maladie de type marchand et concurrentiel, est diabolisé systématique, même si celui -ci permettrait en fait d'accentuer les dispositifs solidaires existants
Pour toutes ces raisons les ministres de la santé les responsables de la CNAM, et ceux de la Cour des Comptes nous ressassent les même discours affligeant, ineptes, convenus et impuissants depuis trois décennies sans que ceux qui réfléchissent un peu, puissent nourrir le moindre espoir de résultat, et surtout pas, par le blocage des prix de la santé qu'ils prétendent imposer, sans être capables d'en bloquer les coûts.
Sans vouloir accabler qui que ce soit, la proposition qui consiste à supprimer une partie des pharmacies, pour améliorer les comptes de la sécurité sociale, représente un sommet dans la stupidité analytique que je pensais ne jamais constater... J'imagine déjà le ballet de VSL chargés d'aller chercher les médicament des vieux et des gens à mobilité réduite dans une pharmacie devenue trop lointaine...

Qui pense que diminuer les tarifs médicaux peut à terme diminuer les coûts de la santé? à part quelques athéromateux cérébraux, quelques politiciens faux culs en mal de réélection et quelques syndicalistes pauci-synaptiques malheureusement en poste qui passeront la patate chaude aux suivants sans avoir progressé d'un iota?
La diminution des dépenses de santé n'a aucun intérêt réel pour l'économie qu'elle fait régresser et ne peut profiter qu'à une minorité syndicale qui se nourrit de la gestion de la sécurité sociale ainsi qu'à ceux qui la renflouent régulièrement et qui augmentent graduellement leur pouvoir dans la société en devenant ses principaux créanciers.

En conclusion:

Le système de santé français est sous la triple emprise de la connerie de l'idéologie et de la duplicité

1°La connerie est une maladie très con-tagieuse qu'on attrape en refusant de voir les choses comme elles sont
2°Sous l'emprise de l'idéologie qui est un déni permanent de la réalité, le nombre des cons augmente de façon vertigineuse L'idéologie agit donc en synergie avec la connerie collective
seuls les échecs cuisants et répétés, aux vertus didactiques finissent par éclairer tardivement les con-sciences et précipite la fin des systèmes ineptes. Certains persistent tout de même à les regretter durant un temps, car la connerie et l'idéologie sont responsables d'une certaine forme de "viscosité" intellectuelle et d'une bradypsychie qui ne sont pas sans évoquer la persévération sénile des " hypoperfusés" cérébraux
2°La duplicité de ceux qui ont tout compris et font comme si rien ne devait changer est encore plus malfaisante que la connerie de ceux auxquels la réalité n'apprendra jamais rien
Ceux ci savent et comprennent tout, mais agissent mal pour des motifs peu avouables Ce sont donc les pires ennemis du progrès

On pourrait y ajouter l'incompétence bonasse et bien-pensante des subalternes bornés
et l'action sourde mais efficaces de ceux pour lesquels le système solidaire est un fromage
mais cela ferait trop pour un seul E.mail


autre chose?

Cordialement à tous

Dr J-F H
Anesthésiste -Réanimateur stakhanoviste du secteur 1

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