PETITION CONTRE LE MONOPOLE DE LA SECURITE SOCIALE

samedi, avril 19, 2008

PROPOS SYNDICAUX





Chers confrères,

Cher Directeur,

En résumé, je pense que l'attitude syndicale médicale responsable sera de ne pas se limiter au problème de dépenses dans les discussions avec l'assureur public mais de faire des propositions à TOUS les assureurs possibles y compris à l'échelon européen pour trouver d'autres sources de financement pour la santé qui ne pèsent plus sur les déficits publics.

Ce problème est l'alpha et l'oméga de tous les problèmes de tous les systèmes de soins du monde depuis au moins trente ans..

Le syndicalisme médical et celui des cliniques privées doivent s'y employer ; tout le reste ne sert pratiquement à rien.

Les manifestations et les revendications d'aujourd'hui ressemblent à s'y méprendre, dans leurs contenus conformistes et leurs résultats nuls à celles que j'ai pu mener sous tous les gouvernements possibles depuis que je suis docteur en médecine (1974).

**PAS DE REFORME DES SYSTEME DE FINANCEMENT = PAS DE REFORME NI D' EVOLUTION POSSIBLE DES SYSTEMES DE SOINS** C'est une certitude...

Je félicite néanmoins le syndicat M.C.O. et l'U.C.D.F. pour leur approche nouvelle du syndicalisme médical et en les engageant à aller encore plus loin (si possible en entraînant les autres mais ça c'est une autre histoire ). Les analyses de l'IFRAP dont vous semblez être proche peuvent vous y aider par leur précision et leur pertinence, elles permettent entre autres choses de ne plus passer pour des extrémistes quand on critique le système.

Ces idées sont de plus en plus partagées et seule une forme d'omerta d'origine syndicale y fait obstacle.

J'ai été frappé lorsque j'ai fait ma formation de médecin DIM à Lyon, de rencontrer des responsables du ministère qui partageaient la plupart de mes analyses et de mes points de vue sans oser les exprimer pour rester "politiquement correct".

Tout se passe comme s'il fallait faire allégeance au système, dit « solidaire », en faillite, pour être autorisé à participer aux discussions. Ceci limite d'emblée la pensée et l’action au seul problème de la réduction des dépenses en laissant de côté ceux des recettes et des vraies réformes de structure. Il y a sans aucun doute des gens intelligents et de bonne volonté de part et d'autre, mais la logique des systèmes fait toujours obstacle à l'intelligence individuelle. Comme j'ai coutume de le dire les génies et les braves gens ne manquaient pas en Union Soviétique...

Aujourd'hui le "politiquement cohérent" EST de changer de système de financement de la santé, il faudra le faire de toute façon, c'est inévitable, mais pour cela il faut d'abord oser le dire... Et être suffisamment nombreux pour que cela devienne "politiquement correct ".

De plus, se laisser imposer des changement qui se feront dans notre dos et sans préparation de NOTRE part est extrêmement dangereux.

Il semble que l'UCDF et MCO l'ai compris ainsi que la FMF à un moindre degré.

L' autre problème de taille vient des assurés (assujettis) sociaux eux-mêmes et de leur "peur du vide social" censé intervenir après une réforme libérale du système d'assurance maladie.

Cette peur est d'autant plus profonde qu'elle est savamment entretenue par le bourrage de crâne et l' instrumentalisation politique, de la notion de solidarité pratiquée par les tenants du système actuel, alors que libéraliser le système d'assurance maladie et en finir avec le monopole illégal? Illicite? Et en tout état de cause l' « obsolètude » de la Sécu, n'empêche pas de conserver les dispositifs de solidarité idoines financés par l'impôt.

L'information doit aller aussi aux patients, en leur faisant comprendre que leur système d' assurance collectivisé ne leur permet plus d'obtenir le niveau de soins qu'ils attendent.

Bien qu'elle s'en défende, notre chère Sécu a entretenu un état d'esprit qui pousse tous les citoyens à vivre au dépens des autres, dans l' ignorance permanente des problèmes posés par les exigences de chacun.

C'est aux jeunes médecins et directeurs de cliniques et probablement aux jeunes députés et ministres (y compris socialistes...) de ne pas répéter les erreurs de leurs aînés en continuant à valider le système de financement de grand papa, inadapté, hérité du collectivisme en vogue dans l'immédiat après guerre.

Les réformes se font souvent d'elles-mêmes (façon " mur de Berlin") ou elles s'imposent dans la confusion générale.

Dr J-F HUET

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