PETITION CONTRE LE MONOPOLE DE LA SECURITE SOCIALE

vendredi, novembre 30, 2007

AXIOMATIQUE DE L’IDIOTIE COLLECTIVE EN MATIèRE D’ éCONOMIE DE SANTé





Quel doit- être le coût de notre santé ?

A propos d’un article paru dans le bulletin de l’Ordre des Médecins de Novembre 2007.

Une fois n’est pas coutume mon attention a été attirée par le dernier bulletin de l’Ordre des Médecins de Novembre 2007 du fait du titre «ravageur» figurant sur sa couverture:
«Quel doit -être le coût de notre santé?» .

Depuis trente ans, il faut faire allégeance a la structure de l'assurance maladie collectivisée dite solidaire et en accepter les fondamentaux idéologiques, pour être autorisé à participer à des débats ne concernant que les "détails de son fonctionnement".

C'est la raison pour laquelle le prétendus experts en économie médicale n'envisagent le problème non résolu des recettes de l'assurance maladie que du bout des lèvres et que toutes les réformes sont axées sur les économies de santé...
Le problème de la carence des moyens en face de l'accroissement de la demande n'a rien de conjoncturel et appelle une refonte totale du système que pratiquement personne n'ose évoquer .

L'article du Bulletin de l'Ordre des Médecins de Novembre 2007 auquel je fais référence ne fait que confirmer ces faits.

Les avis "technocratiques" ainsi que les a priori idéologiques du système tendent à faire croire à la population que toutes les sommes dépensées pour la santé, dépassant les possibilités de financement du système collectivisé, sont du domaine du superflus, de l'inutile et du gaspillage . Ces mêmes instances tentent également de nous montrer que la limitation des dépenses de santé est bonne pour le pays, alors qu'elle ne vise qu'au maintien d'un système de financement obsolète aux fondements idéologiques dépassés Dans le texte suivant j'analyse tout ce qui me paraît faux dans les analyses commises par les prétendus spécialistes de l'économie médicale.

Bonne lecture (tous les avis sur mes commentaires sont les bienvenus)

Dr J-F HUET


Le point de vue de l’Ordre exprimé par le Dr Piernick CRESSARD pose les deux questions fondamentales suivantes:
1° est-il vraiment anormal que la santé ait un coût?
2° l’éthique doit-elle disparaître devant la nécessité?

Questions aussi banales qu’inutiles et faisant peu avancer le débat et auxquelles ont peut donner deux réponses faciles :

1° L’illusion de la gratuité des soins, entretenue par le système de financement collectivisé prétendument solidaire, a ancré de façon subliminale dans l’esprit de la population que la santé est un droit , que ce droit s’appuie sur des soins qui ne peuvent qu’être gratuits , à charge pour les responsables du système de prendre les ressources financières où ils peuvent pour satisfaire cette revendication . La conscience collective conditionnée par le système d’assistance a fini par trouver anormal que la santé ait un coût . Contrairement aux dépenses de loisir dont le prix s’élève d’année en année le prix des soins est ignoré ou considéré comme excessif dès lors qu’il faut y participer: les soins SONT gratuits point final Est-il normal que ce soit comme cela? la réponse est NON mais qui en est responsable sinon le système lui-même?

2° L’éthique se plie de façon évidente à la nécessité du financement en faisant fi de l’interdiction de toute subordination des médecins et en faisant du secret médical un secret de polichinelle pour cause de recherche d’économies...L’éthique disparaît avec la bénédiction tacite de l’Ordre des Médecins lui-même La subordination des médecins aux caisses s’accroît et les technocrates font de la liberté de prescription une des composante du prétendu dérapage permanent des dépenses.....sans être capable d’ailleurs de dire à partir de quelles références ils définissent ce dérapage....

Je pose une question jamais ou rarement posée : Les économies de dépenses de santé ont-elles le moindre intérêt, en dehors de préserver envers et contre tout un système de financement obsolète et défaillant depuis trente ans ?
Les économistes de la santé ignorent systématiquement cette question fondamentale.
Dans ce bulletin de l’ordre des Médecins, nous avons donc une fois de plus, droit à l’avis des INEVITABLES et inamovibles experts de l’économie de la santé qui pour n’être pas médecins seraient, par hypothèse, capables d‘émettre des avis pertinents sur le sujet et plus certainement, comme nous allons le démontrer les émetteurs de sophismes d’une idiotie parfois aussi brutale que prétentieuse

I° - Commençons par Jean de Kervasdoué «une vedette du genre» un des messieurs-je-sais-tout-sur-la-santé-mais –je-ne fais-rien-de bon-quand-je-suis-aux-affaires une sorte de Gilles johanet bis....

Il débute par une constatation sur laquelle tout le monde est d’accord: «Nous soignons à crédit sur le dos de nos petits enfants il y a urgence à stopper l’hémorragie». Là tout le monde ou presque approuve (à part quelques marxistes et autres attardés sociaux)

Viennent par la suite des affirmations douteuses ou totalement erronées

A) «Le vieillissement de la population ne «pèse» que 0,5% dans la croissance des dépenses de santé» Là ,on serait, content de connaître la méthodologie employée pour parvenir à une telle affirmation. Même si on peut évaluer le coût des soins donnés aux seniors notamment ceux qui dépassent l’espérance de vie moyenne il est impossible d’évaluer le coût des soins qui les ont amenés à cet âge et qui leur ont permis d’entrer dans les classes d’âge ou la probabilité de soins augmente.
Quand on empêche un patient de 50 ans de mourir d’un infarctus par la pose de stents coronaires, on s’expose à l’opérer de la prostate de la hanche ou du colon par la suite... il est donc particulièrement hasardeux voire IMPOSSIBLE d’affirmer que le poids du vieillissement de la population ne «pèse» que 0,5% dans la croissance des dépenses de santé .

B) «Les progrès techniques augmentent les dépenses lorsqu’ils élargissent le champ du possible mais cela est compensé par le fait qu’ils améliorent la productivité: plus une technique est efficace mois elle coûte cher Que voilà une belle ânerie.. Non, seulement pour les raisons citées précédemment l’allègement des techniques élargit le champ du possible, et donc le nombre des indications thérapeutiques, mais en plus les techniques les plus modernes et les plus efficaces nécessitent plus d’investissements et de maintenance matérielle.
L’amélioration des techniques NE PERMET DONC EN AUCUN CAS DE REALISR DES ECONOMIES DE SANTE. Une fois de plus on aimerait connaître la méthodologie ayant abouti à cette affirmation plus que douteuse de Monsieur de Kervasdoué.

C) «L’observation des pays riches nous démontre qu’il n’y a pas de corrélation entre le niveau des dépenses de santé et l’espérance de vie. Nous abordons là un des sophismes préférés et récurrents des technocrates du système. En effet, dire que l’espérance de vie n’est pas corrélée à l’importance des dépenses de santé ne signifie pas que dans un pays donné la diminution des dépenses des santé serait sans conséquence sur l’espérance de vie.
Prenons deux exemples cités: Le Japon avec une espérance de vie élevée et des dépenses de santé relativement faibles et les Etats unis avec un espérance de vie plus faible et des dépenses de santé plus élevées. N’importe quel généraliste débutant sait que si les japonais adoptaient le mode de vie américain en matière d’alimentation, de sédentarité favorisant l’obésité le diabète et les maladies cardiovasculaire, il faudrait au japon une élévation sensible des dépenses de santé pour parvenir à maintenir la même espérance de vie (et sans être certain d’y parvenir.). Pour analyser les différences de dépenses de santé d’un pays à l’autre il faut sortir des chiffres bruts, et analyser avec prudence les modes de vie et les rapports des individus avec leur système de soins.
Aux Etats Unis il y a une population sur- médicalisée qui dépense en check up divers et en soins très techniques des sommes importantes, majorées par un mode de vie assez pathogène, et une autre partie de la population, non ou mal assurée, au mode de vie également pathogène qui fait apparaître des pathologies longtemps évolutives menant à des dépenses excessives pour un résultat médiocre.
A part nos cuistres habituels, qui peut dire quelles seraient les conséquences d’une diminution des dépenses de santé sur l’espérance de vie dans un pays donné?

D) «Les patients sont-ils responsables des prescriptions? Monsieur De Kervasdoué semble penser que non. la aussi un généraliste frais émoulu pourrait lui dire que la réponse est indiscutablement « OUI ». Il faut se convaincre qu’un partie des dépenses de soins résultent de la fréquentation immodérée des services médicaux, et d’une demande croissante de soins pas toujours pertinents.
Combien de vraies urgences dans les services d’urgence? Combien de consultations sans réel motif pathologique pour «se rassurer» «par précaution»?
OUI, les patients sont largement responsables du haut niveau des prescriptions médicales par leur exigence croissante en matière de soins.
Le système qui se veut préventif et gratuit, a créé des générations de malades imaginaires irresponsables, dont certains sont même malades de la préoccupation excessive de leur état de santé, et qui aspire au DROIT à la santé sans modération, eh oui...!

E) «Les taux d’infarctus du myocarde varient de 1 à 2 selon les départements ; on devrait donc trouver à peu près la même variation pour les pontages coronariens.
Monsieur de Kervasdoué s’étonne de constater que le nombre des pontages soit plus important dans les Alpes Maritimes que dans l’Ardèche... il en devient comique à force d’aveuglement. Combien de retraités aisés en Ardèche et combien dans les Alpes Maritimes ?
Le comportement vis à vis du système de soins est il le même dans ces deux départements et pourquoi? et monsieur DIAFOIRUS de l’économie médical poursuit : « - De telles variations sont le fait d’un système sans contrôle. ». Sans doute monsieur de Kervasdoué ! Mais ce sont probablement les habitants des Alpes maritimes qui sont suffisamment pontés et ceux de l’Ardèche qui ne le sont pas assez !
Encore une fois quelle méthodologie avez-vous utilisée pour analyser la raison de ces différences? vous affirmez que «cette liberté clinique (celle des praticiens) peut même s’apparenter à de la non assistance à personne en danger... Peut-être effectivement MAIS VOUS ALLEZ DANS CE CAS DANS LE SENS DE L’AUGMENTTION DES DEPENSES DE CARDIOLOGIE INTERVENTIONNELLE EN ARDECHE SANS PROUVER QU’IL Y AVAIT UN EXCES DANS LES ALPES MARITIMES, donc vous cassez vous-même votre argumentation ! Le contrôle correct des indications est autant de nature à augmenter les indications thérapeutiques qu’à la diminuer...quand on a la prétention de gérer un système de soins, ON NE PEUT PAS VOULOIR TROUVER DES GISEMENTS D’ECONOMIE EN IGNORANT LES GISEMENTS DE DEPENSES SUPPLEMENTAIRES.

F) «Il n’est pas normal que la profession médicale , en France ait réussi à ne pas être contrôlée par son financeur depuis 1927.
Nous touchons là au MAL ABSOLU et à la DERIVE ABSOLUE DES CONCEPTS EN MATIERE DE SOINS ET D’ASSURANCE. En effet QUI est le financeur ? La sécu ou le patient? Qui peut exercer un contrôle objectif et serein des pratiques médicales ? Le patient ignorant? ou l’assureur qui se prend pour l’acheteur de soins alors qu’il n‘est qu’un intermédiaire? DE FACON EVIDENTE NI L’UN NI L’AUTRE.
Seuls des professionnels INDEPENDANTS de l’Etat et des caisses seraient en mesure d’effectuer de tels contrôles et ce corps de contrôleurs N’EXISTE PAS.
Des contrôles? peut-être mais PAS PAR LES MEDECINS CONSEILS DE LA SECU... ni par aucun autre n’ayant pas fait la preuve d’une INDEPENDANCE TOTALE VIS A VIS DE LA TUTELLE.

G) Ils (les médecins contrôleurs de la Sécu) ne disposent plus que de deux armes le pistolet à eau (du genre ce n’est pas bien ce que vous faites) et l’arme nucléaire (le déconventionnement. Là encore monsieur De Kervasdoué devrait se renseigner. Les médecins des CPAM disposent de juridictions fantoches qu’on nomme Section des Assurances Sociales de l’Ordre des Médecins (SAS), qui, au terme de parodies de procès, truffées d’irrégularités juridiques, aboutissent fréquemment à des suspensions ou des interdictions d’exercer qui brisent les carrières, à partir de motifs pas toujours pertinents, sans que les droits de la défense des médecins accusés soient respectés Le sauvetage plus qu’improbable, du système de financement collectivisé inadapté ne vaut probablement pas les multiples entorses aux règles du Droit et à la déontologie qu’on commet en son nom !

H) Le paiement à l’acte sans contrôle aboutit a la situation actuelle : des prescriptions parfois inadaptées. Là ,encore un nouveau sophisme destiné à faire croire que le paiement à l’acte est générateur de l’inflation des dépenses.Encore faudrait –il démontrer que la médecine salariée évite les prescriptions inadaptées... ce qui n’est certainement pas le cas.

En conclusion de l’intervention de monsieur Jean de Kervasdoué

Avec Jean De Kervasdoué comme avec la plupart des technocrates gestionnaires du système dit solidaires, nous sommes en face d’un prétendu spécialiste de l’économie médicale dont la pensée est à l’évidence plus faussement économique que réellement médicale.
TOUT OU PRESQUE EST FAUX OU APPROXIMATIF DANS L’ANALYSE DE MONSIEUR DE KERVASDOUE CONCERNANT LE COUT DE LA SANTE.
Le drame est de continuer à l’écouter...

2° - On ressent dans la suite de l’article, une légère brise d’air frais, à la lecture des propos de monsieur Claude Le Pen et on accède à un niveau de conscience nettement supérieur des problèmes.
Je le cite «Evitons de monter une catégorie de personnes contre une autre» , «On veut savoir qui et le coupable et bien sûr le coupable c’est l’autre; cela paralyse le débat», «Comment maîtriser un mouvement que; par ailleurs nous (la population entière) impulsons? Bien mais après...«Il faut voir ce qui et en cause : on ne souffre plus d’un excès de croissance des dépenses de santé mais d’une absence de croissance des recettes élément évident, qui semble échapper totalement à la sagacité supposée de monsieur de Kervasdoué.
Ensuite Claude Le Pen fustige avec raison, la notion de «dérapage» DERAPAGE PAR RAPPORT A QUOI? «A partir de quelles références?» demande Claude Le Pen.
Il poursuit en disant que des économies sont certainement possibles encore faut –il savoir précisément où et comment les obtenir ... en effet, à ce jour, aucune méthodologie sérieuse et incontestable ne peut préciser quelles économies pourraient être faites dans le domaine de la santé et surtout avec quelle efficacité, quel coût social pour tout le secteur de la santé, et quelles recettes publiques on pourrait mobiliser pour satisfaire une demande soins croissante, sans porter gravement atteintes aux autres secteurs.
Monsieur Claude Le Pen, met ensuite en évidence l’intérêt économique des activités liées à la santé. Il affirme par ailleurs que le trou de la Sécu est en partie réinjecté dans l’économie mais sans couvrir le coût des dépenses, (A ce propos on ne lui a pas posé la question de savoir si la prescription systématique de génériques est de nature à stimuler l’économie liée à l’industrie pharmaceutique).
Ces prises de positions de monsieur Claude Le Pen, sont donc assez différentes de celles des autres technocrates et notamment de celles de monsieur Jean de Kervasdoué Après d’autres constatations pertinentes monsieur Claude Le Pen, aboutit à la conclusion que notre système est imparfait qu’il faut vivre avec l’idée qu’il sera toujours parcouru par des tensions d’intérêts et, toujours maintenu dans une logique d’ajustement, de recherche de compromis et que son équilibre ne sera jamais acquis et pire, qu’il n’y a pas lieu d’en changer....puisqu’il évoluera tout seul ( dans le bon sens.....?)

En conclusion de l ‘intervention de Monsieur Claude Le Pen.

Le mérite de monsieur Claude Le Pen est de ne pas croire à un système de dépenses de santé parfait avec un niveau de gaspillage nul.En effet, aucun système aussi complexe ne peut parvenir à une telle perfection. Monsieur Claude Le Pen a donc, contrairement à beaucoup de
diafoirus de l’économie de la santé, une vision assez juste du système ; son tort est de ne jamais en tirer la conclusion qui devrait s’imposer à lui : la sortie obligatoire de ce système. Il estime curieusement que les réformes successives de la sécurité sociale ont été efficaces et ses changements réels , alors que dans les faits, sa situation ne fait qu’empirer...... Il constate l’insuffisance des recettes dégagées par le système d’assurance collectivisé sans oser évoquer la possibilité d’un élargissement et d’une diversification de ces recettes ALORS? «ON CONTINUE»....

Que penser de et article sur le coût de notre santé? RIEN A la lecture de cet article on note le « discours classique» technocratique habituel et partiellement délirant de monsieur de Kervadoué et celui plus dérangeant,plus nuancé et plus réaliste mais sans conclusion logique, de monsieur Claude Le Pen. On comprend la gravité de la situation : en France non seulement on n’a pas d’argent mais on a peu d’idées et quand on en a, soit elles sont mauvaises et aggravent la situation, soit elles sont bonnes et n’aboutissent pas. Il y a ceux qui, comme monsieur de Kervasdoué , tentent de faire croire que toutes les sommes qui excèdent les possibilités du financement collectivisé de la maladie procèdent du superflu de l’inutile ou du gaspillage ,cela permet de conclure facilement, que, seuls des contrôles administratifs sévères par les caisses peuvent résoudre le problème du financement par le biais de la gestion autoritaire d’une pénurie, même si elle est reconnue comme d’origine structurelle.
Il y a ceux comme monsieur Claude le Pen qui ont une conscience bien meilleure du problème sans vouloir sortir d’un système collectivisé inopérant et obsolète. Dire qu’il ne sort RIEN de cet article du Bulletin de l’Ordre des Médecins de Novembre 2007 sur le coût de la santé est encore faire trop d’honneur à ses auteurs....
Ce qui fausse le débat sur le coût de la santé est en fait que le débat n’existe pas.
Les affirmations des uns et des autres ne font que se heurter, sans qu’à aucun moment les fondamentaux obsolètes et idéologiques du système ne soient remis en cause..
Le fait d’accepter les principes fondamentaux de l’assurance maladie dite solidaire, dont la pertinence est plus que douteuse, semble être une des conditions requises pour continuer à participer aux discussions sur les seules dépenses, et a l’immobilisme actif qui s’ensuit.
Tant qu’on n’aura pas le droit de s’interroger sur la pertinence sociale et économique du concept d’assurance collective dite solidaire par rapport à celle de la simple mutualisation assurantielle du risque maladie, il est à craindre qu’aucune solution d’avenir n’intervienne.


EN RESUME :

Classement : Claude Le Pen, et Jean de Kervasdoué ex æquo avec zéro pointé, pour cause de débat interdit sur les concepts idéologiques usés servant de fondements au système de financement des dépenses de santé.
Cette absence de remise en cause, présuppose, à tort, et de façon récurrente, que ses principes fondateurs définis il y a soixante ans, sont parfaits, même si leur application est à l’évidence, devenue nuisible pour la collectivité.

Dr J-F HUET

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Bravo pour ton analyse brillante.
J'aurais bien aimé avoir rédigé cet article moi-même.
Puisque l'état est incapable de changer de système, à nous de le proposer,
voire de l'imposer.
Et c'est cela que doit défendre la FMF si elle veut être crédible.
Pas rentrer dans une convention à la con mais définir les bases d'un nouveau
système.
Amitiés
Bidax

8:23 AM, décembre 01, 2007  
Anonymous Anonyme said...

Martine,

Tout comme toi, je n'ai aucune légitimité pour intervenir sur ce forum, et je vous remercie de m'y laisser.

Pour une fois je ne suis pas d'accord avec ton argumentaire. Celui-ci me fait penser à celui des bourgeois de Calais.

C'est pas parce que l'on s'assoit que l'on valide quoi que ce soit. Il n'y a qu'un seul syndicat vraiment dangereux et c'est essentiellement un syndicat qui défend les intérêts des spécialistes.

Je pense que les médecins en on raz le pompon, des conditions de détérioration grave de travail et de rémunération. A tel point qu'aujourd'hui ce sont des volontaires hongroises célibataires qui acceptent de relever le défi. A terme y aura plus de médecins français, et nous serons, comme en Angleterre déjà depuis longtemps, soignés par des étrangers qui n'en n'ont rien à faire de notre famille et de notre personne, qui entasserons les revenus pour les rapatrier dans leurs pays d'origine et se casser quand la caisse sera pleine.

Y aura les courbettes et tout le décors, mais ce sera tout, et le médecin de famille auquel les français sont attachés, n'existeront plus.

Nous avons des thèmes forts à faire passer : solidarité du corps médical face à ceux qui veulent détruire la médecine française, la médecine libérale, la médecine sur mesure. Nous avons à revendiquer les mêmes droits que les autres professionnels libéraux, avocats, architectes, honoraires et non salaires, avec tact et mesure. Nous avons aussi à marquer la frontière entre le droit qui relève du médecin, de l'assuré, et de son assurance, ainsi que les devoirs qui en sont les pendants.

Pour le moments les médecins et le les assurés sont privés progressivement de tous droits, ils n'ont plus que les devoirs, certains protestent mollement, mais la mayonnaise de la contestation ne prend pas. Il faut une masse minimum pour que le mouvement prenne, et se débarrasser d'un système assurantiel complètement obsolète, qui paralyse l'économie française, les initiatives, et l'embauche.

Dans le public, j'avais 2 secrétaires, 6 semaines de vacances payées par an et mon entrée gratuite dans tous les congrès.
Depuis 2000, je ne vois même plus les labos, je ne suis plus intéressant à démarcher, mon avis n'a plus aucun intérêt dans un marché uniquement marchand et comptable.

C'est pas cela la médecine et tu le sais très bien.

Pour faire de la bonne médecine, il faut être motivé. Pour être motivé il faut de bonnes conditions, de vie, d'harmonie, d'absence de menaces permanentes (caisses, ordre, fisc, etc). Il faut pouvoir faire des breaks et se reposer, il faut prendre le temps de continuer sa formation. Il faut une reconnaissance sociale et tout ce qui va avec.

Le médecin qui plante ses poireaux dans son potager, ou qui a élevé ses chèvres dans le Larzac, ça n'intéresse plus aucun malade.

Pour toutes ces raisons, je pense qu'il faut asséner ces vérités, les marteler dans les crânes de nos contradicteurs, à tous les niveaux.

Qui se souvient du Pr Mattué, du Pompeux et dédaigneux doudoublabla, qui se souviendra de la rosette de bacheLyon ?

Nous avons des devoirs, assumons les.

Les listes antisécu sont de plus en plus actives, les initiatives de plus en plus passage à l'acte et transgressions, les sanctions effrayent de moins en moins. Les jeunes sont en ruptures avec notre système désuet. Combien d'années encore vont-ils accepter de cotiser. Avant la décennie, la sécu sera morte, et c'est inévitable, alors n'attendons pas que les carottes soient cuites pour nous satisfaire d'affirmer que nous avions raison.

LA SECUL C EST FICHUL

10:18 AM, décembre 01, 2007  

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