PETITION CONTRE LE MONOPOLE DE LA SECURITE SOCIALE

samedi, septembre 08, 2007

ETHIQUE MEDICALE ET CONVENTIONNEMENT, UN PROBLEME DE FOND


​​Cher monsieur,

Puisque voue avez eu la gentillesse d’ accepter la discussion je me suis permis de vous ouvrir mon coeur de vieux médecin libéral con-ventionné après 34 ans de carrière, basée sur une vraie disponibilité envers les malades, récompensée par une montée du “racisme anti-médecin” et une vraie détérioration du statut social des professionnels de santé, largement imputable à votre chère sécu, dont je ne peux que souhaiter objectivement le remplacement . basé sur un principe :l’assurance aux assureurs la solidarité à l’Etat.

Je découpe la partie de votre argumentaire qui tend a vouloir démontrer qu'on pourrait financer la sécurité sociale

“Comme le PIB est de plus de 1700 millards d’euros ,ces 10points de PIB correspondent en euros d’aujourd’hui à 170 milliards d’euros qui se sont déplacés vers les profits Ou dit autrement,si le curseur revenus du travail-profit était le même qu’il y a 25 ans, nous aurions 170 milliards d’euros en plus par an (en euros d’aujourd’hui) et il n’y aurait plus de déficit comptable pour la Sécu( 14 milliards de déficit comptable prévus en 2007). Il est donc faux de dire que nous ne pouvons pas financer notre protection sociale. “

Prouvez ce que vous dites , dites précisément qui a bénéficié de cette manne et pourquoi les gouvernants apparemment masochistes y compris de gauche ont laissé filer la dette publique a 1800 milliards d'euros

Une précision: il y a 25 ans la sécu était déjà depuis plusieurs années dans le rouge (sans mauvais jeu de mot)

Vous nous ressortez le vieux serpent de mer du trésor caché que des malfaisants utilisent pour s'enrichir en secret, dites nous vers les profits de qui dans une France qui établit des records de faillites et ou les entreprises ferment faute de capitalisation suffisante et parce qu’elle croulent sous des charges insupportables.

En France, l’Administration a longtemps été la colonne vertébrale de la Nation et son ingérence dans l’économie est bien supérieure à celle de la plupart des pays industrialisés, dans aucun pays la diabolisation du secteur privé n’y est plus importante, voulez-vous nous décrire ce qu’il y a de si néolibéral dans l’économie française depuis 60 ans. Le terme de néolibéralisme est n terme commode pour désigner toute tentative pour s’extraire du pouvoir administratif qui est passé d’un dévouement quasi total à l’intérêt général, à la seule défense de ses propres intérêts.

C’est particulièrement le cas des factions syndicales qui gèrent la sécurité sociale sans aucun mandat électif et sans réelle représentativité des assurés sociaux. D’autre part le comportement du système envers les professionnels de santé ne cesse d’évoluer vers un caporalisme de type stalinien et une gestion autoritaire d’une pénurie structurelle Le recours à des juridictions d’inspiration pétainiste , les SAS pour sanctionner les praticiens et au seins desquelles les droits élémentaires de la défense des individus sont bafoués, les conventions-prisons sans réelle compensation sociale pour les professionnels de santé (voir l’état de notre ASV...) les références médicales “bidons” dictées par les seuls objectifs comptables (exemple:” il n’y a pas lieu de pratiquer un dépistage systématique du cancer de la prostate”) la casse de l’appareil sanitaire, la raréfaction des praticiens RIEN DANS TOUT CELA N’EST DU A L’APPLICATION D’UN QUALCONQUE NEOLIERALISME mais à la persévération dans l’utilisation de méthodes de financement collectivisés OBSOLETES directement inspirer pas la pire forme de

"paléosocialisme qui soit . En France c’est bien une forme de paléosocialisme qui domine en particulier dans la gestion de la protection sociale et non un forme de néolibéralisme. L’instrumentalisation de la notion de solidarité atteint des sommets de duplicité et de cynisme rarement égalés .

Enfin s’il est possible de financer notre protection sociale comment expliquer qu’aucun politicien même de gauche n’ai pris les dispositions qui l’auraient permis. Tout cela serait tolérable si la sécu était ce qu’elle prétend être malheureusement c’est un “fromage” comme l’est d’ailleurs sa demi-soeur (associée? concurrente? Amie? ennemie?) la mutualité qui se nourrit de ses insuffisance en devenant une vraie puissance financière au point que l’Etat est devenu depuis longtemps son débiteur...

Vous avez parfaitement raison de sous-entendre que tout est politique en particulier à travers tout ce qui vise à maintenir le pouvoir injustifié des minorités agissantes syndicales qui se nourrissent au sens propre et au sans figuré de la gestion de notre protection sociale. De l’achat de part dans les vignobles du bordelais à la production de film en pasant par la redistribution d’un euro sur trois prélevés, la mutualité pour laquelle” la santé n’est pas un commerce” engrange des bénéfices sous couvert de la solidarité..au point de venir le secours des politiques dispendieuses et” infinançables” de nos politiques Serait-ce le “néolibéralisme” dont vous parlez? C’est incontestablement du néo capitalisme ...

La sécu c’est avant tout UN GRAND BORDEL INGERABLE, l’atomisation de régimes professionnels de sous-caisses parfois microscopiques et à peine informatisées de régimes de retraites financés en dépit du bon sens... Un exemple que je connais bien la CARMF..

Comment pérenniser un système de retraite par répartition si A CAUSE DE L’ASSURANCE MALADIE DITE SOLIDAIRE on fait tout pour réduire l’offre de soins en établissant un numerus clausus et en faisant partir à la retraite anticipée des médecins déjà rares grâce à des incitations au départ du type MICA? Je vous le demande.... Ces dysfonctionnements sont-il a mettre au compte d’une prétendue gestion néolibérale? ou a celui des ronds de cuirs “paleosocialistes”?

La politique est en effet une activité qui devrait se préoccuper des faits .. Et une question nous taraude ou passe l’argent de la sécu? Par quoi justifie-t-elle la rémunération de permanents syndicaux qui confine aux emplois fictifs? Comment justifie-t-elle la détention d’un patrimoine immobilier dont bénéficie à vil prix certains de ses sympathisants? Comment justifie-elle les pseudo-congrès arrosés souvent outre-mer? Et enfin pourquoi finance-t-elle directement les syndicats médicaux sinon pour les maintenir à sa botte?

Ou est la démocratie dans tout cela? La dernière fois que j’ai participé, à des élections professionnelles à la sécu c’était en 1983... Les résultats n’ont pas du plaire ... Ka démarche n’a pas été renouvelée ...

Mon degré de dissidence et de contestation va bien au delà de ce que vous imaginez je considère en effet comme immoral et contre toute éthique médicale le conventionnement entre un professionnel de santé et un organisme payeur quel qu’il soit (public mutualiste ou privé) et ma plus grande crainte serait de voir les assureurs privés “singer” la sécu dans ce domaine.. Ce qui est d’ailleurs facilité par le fait que certains hauts dirigeants des assurances privées sont des anciens de la sécu et que leurs vieux réflexes dirigistes sont intacts...
C’est au patient d’avoir un contrat avec son assureur maladie PAS AU PRATICIEN.... Montrez-nous le contrat des assurés sociaux avec l’assureur public.....

Enfin il ne faut pas croire que je considère l’évolution libérale de notre protection sociale comme angélique et exempte de danger.. Il faudra que la société civile annihilée par 60 ans de collectivisme de fait du système, et de jacobinisme de droite , prenne enfin sa place dans notre société C’est a la société civile d’imposer grâce à des associations citoyennes aux assureurs privés les critères d’ accréditation pour l’assurance maladie que j’évoquais dans mon E.mail précédant .

Enfin pour citer Bernard ZIMMERN le fondateur de l’ IFRAP :”il y aura toujours des individus ou des petits groupes pour s’apercevoir qu(il est rentable d’utiliser le pouvoir législatif, réglementaire,ou judiciaire pour dériver vers leurs poches sans grand effort sinon un effort de dissilmulation et de publicité, une partie du produit national”... La défense des citoyens contre ces prédateurs publics ou privés “durera aussi longtemps que la démocratie dont elle est une partie intégrante”.

Qui a votre avis est le plus en mesure de manipuler l’appareil législatif et judiciaire pour parvenir à ses fins la sécu ou les assureurs privés ?

Cordialement,

JFH

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