PETITION CONTRE LE MONOPOLE DE LA SECURITE SOCIALE

samedi, juin 16, 2007

MOI JE M' EN SOUVIENS - IL L'A DIT ET IL N'EST PAS UN MENTEUR




27/06/2006 - 21h00PARIS (Reuters) -

Nicolas Sarkozy a poursuivi l'exposé méthodique de son projet pour l'élection présidentielle de 2007 et défendu une politique de la santé qui s'attache à "dépenser mieux" plutôt qu'à "dépenser moins".

"C'est un combat politique que je suis prêt à mener", a lancé le ministre de l'Intérieur lors d'une convention de l'UMP sur la santé, prenant le contrepied d'un thème martelé à droite au nom de l'assainissement des finances publiques.
Affirmer "qu'on peut dépenser moins" dans le domaine de la santé relève de la "démagogie" et "faire campagne en disant qu'on va dépenser moins serait d'abord une erreur", a-t-il ajouté. "En revanche l'objectif, c'est de dépenser mieux."
"Dépenser moins ne serait ni réaliste ni souhaitable parce qu'on va vieillir, on va vivre plus longtemps, et que les traitements vont coûter plus cher", a expliqué le président de l'UMP.
"Je ne vois pas pourquoi on se réjouirait de dépenser plus pour nos loisirs et qu'on n'accepterait pas de dépenser plus pour la santé.
"La santé, a-t-il insisté, ne doit pas être considérée sous le seul angle des déficits publics mais aussi sous ceux de l'économie, de l'industrie, de la promotion sociale, de l'innovation technologique et du rayonnement scientifique.
"La santé est devenu un secteur d'activité véritablement stratégique pour notre pays", a souligné Nicolas Sarkozy, qui a rappelé que le poids dans l'économie française de ce secteur avait triplé en 40 ans pour atteindre plus de 10% du PIB.
Il doit donc "rester en tête des priorités politiques de notre pays", a ajouté le président de l'UMP, qui n'en a pas moins estimé que le système français de santé n'avait "jamais paru aussi fragilisé qu'aujourd'hui".
Les "avancées" de la réforme de l'assurance-maladie de 2004 "ne sont pas suffisantes" pour remédier à la "triple crise" qu'il traverse - crise financière, crise de performance" et "crise de confiance", a-t-il estimé.
Il a affiché de nouveau sa volonté de "rupture" en plaidant pour le financement intégral des prestations d'assurance-maladie par l'impôt et non les cotisations sociales.

"CE QUE JE CROIS JE LE FERAI"

Parmi d'autres mesures, il a proposé d'instaurer pour tous les assurés sociaux une franchise sur la consommation de soins, forfaitaire, acquittée chaque trimestre, modulable selon la lourdeur des soins et les revenus du ménage.
Pour lutter contre les abus et les fraudes, dont il a évalué le coût entre sept et 14 milliards d'euros par an, il a proposé une "carte de crédit santé sécurisée" qui remplacerait l'actuelle carte Vitale.

Il s'est prononcé pour un doublement des moyens consacrés à la recherche médicale d'ici 2012, pour un triplement du budget de la prévention dans le même temps, et pour la généralisation de l'interdiction de fumer dans les lieux publics, sauf dérogation pour les bars-tabacs.

Nicolas Sarkozy s'est voulu rassurant pour les deux millions de professionnels de la santé de France, à l'adresse desquels il a multiplié les appels du pied.

Si "le statu quo est impossible", a-t-il ainsi dit, "il faut en finir avec le mythe de la réforme définitive qui règlerait tous les problèmes une fois pour toutes. Il faut dédramatiser le mouvement de réforme pour qu'il s'opère de façon moins heurtée.
"Les professionnels de la santé, sans qui la réforme est "impossible", en "seront les acteurs majeurs", a-t-il promis.
Une grande partie de ses propositions leur sont destinées, comme la possibilité pour les médecins acceptant l'évaluation de leurs pratiques de bénéficier de dépassements d'honoraires ou la reconnaissance du diplôme d'infirmière comme une licence de niveau bac+3, voire un mastère.
Nicolas Sarkozy a promis de revoir "complètement" l'application de la semaine des 35 heures dans les hôpitaux hospitaliers et les missions des moins importants pour éviter leur fermeture.
Il a conclu par un nouvel appel, dont la tonalité s'adressait de toute évidence à un public plus large : "Notre bonne volonté est totale (?) Nous sommes parfaitement conscients des erreurs qui ont été commises dans le passé", a-t-il dit. "Ce n'est pas la peine de recommencer.""Ce que j'ai dit j'y crois, ce que je crois je le ferai et je ne le ferai pas à moitié, je le ferai totalement ", a-t-il ajouté. "Parce que j'ai conscience d'une chose, c'est que la crise de confiance de notre démocratie vient de tant de discours qui ont été prononcés et qui n'ont pas été suivis d'effets."

© Reuters Limited.

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